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Non à l'euthanasie !

D’après les sondages effectués, 94% de la population est favorable à l’euthanasie.

Quels sont les arguments pour le reste de la population opposante ?

- l’incapacité à décider : En effet, une personne souffrant physiquement ou mentalement mais qui ne peut pas s’exprimer ne peut pas donner son avis si on lui propose une euthanasie.
 Dans ces cas, le droit de vie ou de mort dépend des médecins, qui n’ont aucun droit sur le patient et qui on parfaitement conscience de l’importance de la décision. De plus, si le patient est incapable de donner son avis, le malade doit subir et suivre l’avis non pas d’un médecin, mais d’un conseil formé des praticiens les plus qualifiés de l’hôpital dans lequel il se trouve.

 

-l’inutilité actuelle d’une telle pratique : Aujourd’hui, l’espérance de vie augmente et les progrès en médecine sont épatants. De ce fait certains médecins estiment que l’euthanasie n’a pas lieu d’être. Pour reprendre l’exemple de Chantal Sébire, l’esthésioneuroblastome est une maladie difficilement guérissable, mais c’est un calvaire aussi bien physique que psychologique. Tout le débat est là.

 

- l’échec : certaines personnes disent que l’euthanasie est un moyen de fuir un échec de la vie.

 

- La religion: Dans les religions (voir ci dessous*) ,la vie est sacrée, et ce point de vue est partagé par plusieurs religions.

 

- la solution de facilité : Certaines personnes disent que l’être humain choisit la solution la plus facile. Néanmoins, l’euthanasie est vue par beaucoup comme une solution de facilité, dont on pourrait se servir afin de se faciliter la vie. Et donc, être « faible ».

- La question de la dignité de l’homme : l'homme doit prendre le parti de la vie et non de la mort.

 

- L’euthanasie est une sorte de démission de la société : elle ne traite pas le problème elle le supprime, l’efface.

 - Nous pouvons voir l’euthanasie comme le choix d’une société égoïste : elle n’accepte pas la faiblesse, le handicap. Elle fait cependant l’éloge de la jeunesse, la beauté. Comme la mort lui fait peur, elle décide de la donner elle-même.

Le risque d’accepter une demande de mort : En effet, le fait que l’on puisse exécuter un innocent fait peur à la société  (selon les sondages 2,5% des euthanasies ont été effectuées sans que le patient n'en ait fait la demande).

 La mort doit être vécue : selon des psychologues et des médecins présents en soins palliatifs : même si la mort est dure à accepter et que la souffrance est présente,elle est nécessaire pour que le mourant se mette en paix avec lui-même.

La loi : Selon les differents pays l'euthanasie est légalisée ou non.(voir parties precédentes) 

De plus, beaucoup de personnes s’inquiètent suite aux débordements que pourrait entraîner la légalisation de l’euthanasie :

  • qu’elle soit pratiquée sur des personnes dépressives (dont la dépression peut être passagère).

  • qu’elle soit utilisée à des fins financières.

  • qu’elle soit utilisée contre le gré des patients (comme « débarras »).

 

Opinions des religions

 

- Catholiques : L’église catholique romaine refuse à la fois l’acharnement thérapeutique, l’euthanasie active et l’euthanasie passive. On peut observer, à la lecture de son catéchisme, que les catholiques rejettent totalement l’euthanasie. « Quels qu’en soient les motifs et les moyens, l’euthanasie directe est moralement irrecevable. Elle constitue un meurtre gravement contraire à la dignité de la personne et au respect du Dieu Vivant, son créateur. »

On peut donc comprendre, grâce à cet extrait du catéchisme, que les catholiques pensent que Dieu donne la vie et donc, que Lui seul peut la reprendre. Des textes de l’Eglise Catholique Romaine montrent que certains fidèles préfèrent même que l’utilisation des analgésiques soit modérée afin d’accepter volontairement au moins une partie de leur douleur et de s’associer ainsi de façon consciente à la douleur du Christ sur la croix.

« Même si la mort est considérée comme imminente, les soins extraordinaires donnés à une personne malade ne peuvent être légitimement interrompus. L’usage des analgésiques pour alléger les souffrances du malade, même au risque d’abréger ses jours, peut être moralement conforme à la dignité humaine si la mort n’est pas voulue, ni comme fin ni comme moyen, mais seulement prévue et tolérée comme inévitable... Les soins palliatifs constituent une forme privilégiée de la charité désintéressée. A ce titre, ils doivent être encouragés. »

Les catholiques semblent donc se positionner contre l’euthanasie mais, néanmoins, d’autres témoignages sont plus nuancés. Certains catholiques déclarent : « Je n’hésiterais pas à demander l’abrègement de mes souffrances si je me trouvais, un jour, prisonnier de mon corps. Je ne pourrais pas imaginer vivre 60 ans consciemment dans un corps sur lequel je n’ai plus aucun contrôle. Finalement, je crois que l’on devrait accéder à la demande des gens qui veulent arrêter de souffrir en leur donnant la mort. C’est un droit fondamental. »

 

- Protestants : Ils s’accordent à penser qu’une certaine euthanasie est la réplique de l’acharnement thérapeutique, et n'est donc pas permise. Certains pensent qu’une demande du mourant d’être délivré d’un vain combat, doit être écoutée et non jugée.

 

- Orthodoxes : Participer à une euthanasie est considéré comme un meurtre. Une personne malade qui choisit l’euthanasie est considérée comme une suicidée.

 

- Juifs : « Le respect de la vie humaine est absolu, inconditionnel. C’est Dieu qui donne la vie. Le Talmud (compilation de commentaires sur la loi mosaïque fixant l’enseignement des grandes écoles rabbiniques) dit : celui qui détruit une vie, même un instant, c’est comme s’il détruisait l’univers entier. Il est donc défendu de faire quoi que ce soit qui puisse hâter la fin d’un agonisant. » Rabbin Guggenheim.

« On peut atténuer les souffrances par des calmants si ceux-ci ne hâtent pas la mort à coup sûr. » Rabbin Klug. Les Juifs font cependant une concession : le renoncement à ces actes médicaux manifestement sans espoir (euthanasie passive) doit être distingué de l’euthanasie active, laquelle est condamnée sans appel.

 

- Musulmans : Par le nombre de ses fidèles, l’Islam est devenu la deuxième religion en France, loin devant le protestantisme et le judaïsme. La doctrine musulmane est ici sans nuances : « Il est interdit de donner la mort si ce n’est à bon droit. » (C’est-à-dire la peine de mort pour le criminel). Le médecin n’étant pas à même de donner la vie, n’a pas le droit d’y mettre un terme pour quiconque. Car nul ne peut avancer ou retarder l’heure de la mort, qui dépend de la volonté de Dieu. Les Musulmans sont donc totalement contre l’euthanasie, mais ils ne sont pas contre le fait de soulager la douleur.

 

- Bouddhistes : Pour le bouddhisme, la mort n'est pas la fin du continuum d'une personne. A ce titre, le suicide est déconseillé. D'une manière générale, le bouddhisme considère la suppression de la vie comme un acte négatif. Par contre, du point de vue du médecin, l'euthanasie peut être un acte de compassion, et son analyse devient délicate et complexe; la condamnation d'une euthanasie n'est pas automatique.

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