
TPE
L’euthanasie Active :
Lorsqu’un patient arrive à une souffrance au-delà du supportable et irréversible, il arrive que les médecins ne sachent plus quoi faire, se pose alors la question de l’euthanasie. On peut la classer sous différentes formes :
L’euthanasie passive est le fait d’arrêter, médicalement, le maintien de la vie du patient par sa volonté ou celle de ses proches. L’objectif est alors d’éviter « l’obstination déraisonnable ». C’est l’interruption volontaire des techniques qui retardent la mort. La loi permet cet acte, en revanche le monde médical refuse d’employer le terme « euthanasie passive » et préfère l’expression : « limitation ou arrêt de traitement » pour ne pas recourir à un mot trop ambigu.
Moyens pour accélerer la fin de vie :
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Arrêt de l’hydratation, Processus :
1) sécheresse de la bouche
2) sensation de soif
3) nausées et vomissements
4) infections urinaires
5) troubles confusionnels
6) état conscience, coma
De plus, bien qu'il n'y ait pas de consensus à ce sujet, il semble qu'il y ait une baisse de l'inconfort dans les situations de déshydratation car :
1) Il y une production de substances analgésiques comme
b-endorphines hypothalamiques,
2) Le cerveau métabolise les b-hydroxybutyrates en g-hydroxybutyrates qui possèdent des propriétés analgésiques.
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Augmentation progressive des antalgiques; l'exemple de la morphine :
A savoir sur la morphine :
1) Son action analgésique
Euphorie (liée à l’action analgésique), parfois dysphorie, somnolence, obscurcissement des idées,et, à doses plus fortes, diminution des réactions affectives à cette douleur.
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La morphine agirait :
- sur la prise de conscience de la sensation douloureuse (implication de nombreuses structures centrales)
- sur la transmission des messages nociceptifs au niveau médullaire, action indirecte au niveau du tronc cérébral par renforcement des contrôles inhibiteurs descendants.
L’apparition, l’intensité et la durée de l’action analgésique sont fonction de la voie d’administration, de la dose administrée, du type de douleur et de la sensibilité individuelle.
2) Ses effets indésirables :
Nausées, vomissements, que l'on peut prévenir; constipation qu’on doit prévenir systématiquement; dépression respiratoire, rétention urinaire, dépression cardiovasculaire (bradycardie, hypotension) sudation ou parfois excitation, confusion majorée par l’association à certains autres psychotropes, hypertension intra crânienne.
Une dose extrêmement élévée de morphine provoque la mort du patient.
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Proposer le suicide sans assistance médicale
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Estimer que les complications métaboliques garantissent une fin de vie confortable (insuffisance rénale ou hépatique).
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Directe :
Contrairement à l’euthanasie passive, l’euthanasie active directe implique l’injection d’un mélange létal (= médicament) qui provoque le décès immédiat.
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Indirecte :
Elle consiste à donner indirectement la mort à des patients luttant contre une douleur qu’ils jugent insupportable en administrant une dose mortelle d’analgésiques soit des anesthésiants.
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Cela peut se faire par différentes manières : par un gaz mais plus souvent par une injection de médicaments.
Exemple de médicaments :
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Chlorure de potassium (KCl) :
La substance est irritante pour les yeux et les voies respiratoires. La substance peut avoir des effets sur le système cardio-vasculaire après l'ingestion d'une quantité importante, entraînant des troubles du rythme cardiaque.
La dose létale 50 (dose mesurée sur la souris) de chlorure de potassium est à peu près de 2 500 mg·kg-1 par voie orale (c'est-à-dire 190g pour 75 kg) et de 100 mg·kg-1 en voie intraveineuse. Il est utilisé lors des exécutions de condamnés à mort aux États-Unis par injection létale : l'administration en intraveineuse d'une solution excessive de KCl provoque un arrêt cardiaque.
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Propofol ** (Diprivan®, Propofol®) :
Le Propofol (diisopropylphénol) est un anesthésique général intraveineux de courte durée d'action. Le Propofol exerce très probablement son activité anesthésiante en se liant à certains canaux. L'activation de ces canaux entraîne une baisse globale de l'excitabilité du cerveau et, par un mécanisme mal compris, entraîne l'anesthésie générale.
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Thiopental (Penthotal®) :
Le thiopental est un barbiturique d’action très courte,qui, administré par voie parentérale, induit rapidement une hypnose et une anesthésie sans analgésie. Il se lie en grande partie à l’albumine plasmatique et se distribue très rapidement dans les tissus très vascularisés du cerveau et des autres organes. Il diffuse ensuite de façon sélective dans les tissus adipeux, où il est pharmacologiquement inactif. Il est presque entièrement métabolisé dans le foie. Des traces de thiopental inchangé sont éliminées dans les urines.
Surdosage : Un surdosage important provoque en général une dépression respiratoire qui nécessite une ventilation assistée avec oxygénothérapie, et une hypotension qui peut aboutir à un collapsus cardio-vasculaire.
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Pancuronium bromure (Pavulon®):
Le pancuronium est un curare (Le curare est une substance extraite de certaines lianes d'Amazonie qui provoque une paralysie des muscles). C'est un paralysant musculaire qui bloque le diaphragme, empêche la respiration et évite les convulsions.
L'injection létale aux Etats-Unis, une forme d'euthanasie active :
Une série de trois injections est nécessaire pour exécuter le condamné :
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la première, un barbiturique, du sodique ou du pentobarbital, est destinée à anesthésier le condamné. Il provoque l'inconscience en trente à quarante-cinq secondes à dose normale et en dix à forte dose ;
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la seconde, un curare, du bromure de pancuronium, est destinée à paralyser les muscles, ce produit n'est pas nécessaire pour que l'exécution soit effective, il sert juste à rendre la mort plus digne pour le condamné et les témoins en évitant qu'il ne bouge dans son inconscience ;
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la troisième, du chlorure de potassium, provoque un arrêt cardiaque.
Ces injections sont chacunes suivies par l'injection d'une solution salibe pour éviter les mélanges.
Les soins palliatifs sont des soins qui consistent à accompagner moralement et médicalement les patients pour soulager leur douleur et leur souffrance morale afin qu’ils puissent vivre au mieux les derniers instants de leur vie.
L’objectif des soins palliatifs est de soulager les douleurs physiques, mais aussi de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle. Les soins palliatifs sont procurés par diverses associations (assistantes sociales, bénévoles, psychologues, médecins, infirmières, aides soignantes) qui se constituent en équipes mobiles : unités de soins ou réseaux. Selon le souhait du patient et la capacité de l’entourage, les soins palliatifs peuvent s’effectuer à l’hôpital ou au domicile .
Le monde médical distingue très nettement les soins palliatifs de l’euthanasie, en effet ils ne cherchent pas à repousser la mort mais cependant le processus n’est jamais accéléré.
Lorsque le malade est aidé à mettre fin à ses jours, le médecin ne fait que prescrire ou expliquer l’usage d’un poison sans l’administrer lui-même. Cependant il en est de sa responsabilité car il fournit toutes les conditions matérielles pour le suicide.
Contrairement à l'euthanasie, c'est la personne elle-même qui se donne la mort, Officiellement ce n'est donc pas censé être un meurtre mais c'est illégal dans certains pays (tel que la France) et légal dans d'autres (tels que la Suisse ou la Belgique).
C’est cependant un acte qui engage fortement ceux qui le pratiquent et qui doit s'accomplir avec toutes les garanties nécessaires.
Différentes formes d’euthanasies
L’euthanasie Passive :
Le suicide médicalement assisté :
Les soins palliatifs :
Savoir différencier suicide et euthanasie :
L’euthanasie est semblable au suicide dans son effet direct : l’anéantissement du sujet. Le suicide est la plupart du temps, un acte dû à une souffrance psychologique. Au contraire, l’euthanasie est dû à une souffrance physique qui peut provoquer par la suite une souffrance morale. Confondre une demande de suicide assisté, déterminée par des éléments pathologiques, avec le geste d’une personne désespérée qui met fin à ses jours reviendrait alors à mettre sur un pied d’égalité deux actes complètement distincts.